Introduction

L'erreur périodique (EP) est une déviation cyclique inhérente au mouvement des montures équatoriales motorisées utilisées en astronomie. Elle résulte principalement des imperfections mécaniques dans les engrenages et les vis sans fin, responsables du suivi du mouvement apparent des étoiles.

Connaître l'erreur périodique (EP) de sa monture est essentiel, notamment lors d’un nouvel achat, pour évaluer ses capacités de suivi et détecter d'éventuels problèmes. Une analyse approfondie de l’erreur périodique permet :

- D’évaluer les capacités de suivi : Une EP faible garantit un suivi précis, indispensable pour des longues expositions en astrophotographie, sans nécessiter de corrections fréquentes.

- D’analyser l’effet de la charge : L’erreur peut augmenter avec le poids supporté par la monture. Tester l’EP sous charge réelle aide à confirmer sa fiabilité pour votre configuration.

- De détecter des défauts mécaniques : L’analyse de l’erreur permet d’identifier précisément les problèmes tels que des engrenages usés, des désalignements, des frottements excessifs ou encore des jeux mécaniques dans les axes ou les engrenages, qui peuvent compromettre le suivi.

- De repérer des défauts non périodiques et imprévisibles : En complément, l’analyse peut révéler des sauts intempestifs ou des anomalies irrégulières qui affectent la stabilité et nécessitent des ajustements ou des réparations.

Le logiciel

Nous utiliserons le logiciel PHD2 Guiding pour mesurer l'erreur périodique de la monture. Ce logiciel de guidage astrophotographique, qu'on ne présente plus, permet d'analyser précisément les déviations du suivi de la monture.

PHD2 Guiding enregistre dans un fichier texte (.txt) les données d'autoguidage. Ce fichier se trouve par défaut dans Mes documents/PHD2. Il est possible de modifier, dans les réglages avancés (onglet global), le chemin d'enregistrement du fichier. [PHD2 Log Viewer] analyse ce fichier de log et permet d'établir plusieurs graphiques.
Pour effectuer les mesures, la monture doit être (à peu près) mise en station. La dérive pouvant être soustraite dans les calculs, une erreur de mise en station n'a pas d'importance.

PHD2 Guiding n'enregistre pas de données de guidage. L'enregistrement démarre uniquement lorsque l'autoguidage devient actif.

Mais ce n'est pas ce que nous voulons. Il faudra donc préalablement désactiver la sortie de guidage de la monture, en décochant la case dans les réglages avancés, onglet guidage.

Pointer une étoile proche du méridien Sud et de l'équateur céleste. C'est dans cette position que l'erreur de guidage aura le plus d'impact sur le déplacement en ascension droite de l'étoile. Lancer une calibration puis activer l'autoguidage.
On remarque la notification qui informe que la sortie de guidage est désactivée. La monture ne reçoit pas les corrections d'autoguidage.

Laisser tourner pendant la durée d'un tour de vis sans fin, soit 479 s pour la monture NEQ6. Ouvrir le fichier de log.
On constate la dérive en déclinaison.

Utiliser le clic droit sur le graphique pour obtenir la dérive corrigée ou l'analyse en fréquence.

Téléchargement :

PHD2 Guiding
PHD2 Log Viewer